Belles rencontres ce
samedi 5 mars. Nous avons migré d'Embrun à Briançon par le train, dans un paysage
magnifiquement enneigé !
Avec nous, des sympathisants et des actifs venus de Gap, Aspres... et
quelques migrants accueillis dans notre département.
Tous en chemin pour
cette rencontre « Je
suis, tu es, nous sommes tous migrants »
organisé par le
mouvement citoyen « Pas
en notre nom »
de Briançon.
Des ateliers, des
échanges constructifs avec divers représentants : associations, Mapemonde-
MJC, théâtre, Cimade,
Mr Frome (le Maire ), migrant .... qui ont partagé leurs vécus, leurs points de
vue sur l'arrivée, la
vie quotidienne, l'avenir des 20 personnes accueillies en novembre 2015 à
Briançon.
L'élan de solidarité
de la population a permis une intégration toute en douceur, même si il faut
régulièrement
combattre les préjugés et idées reçues.
Le témoignage
émouvant d'une Soudanaise qui après quelques phrases en français fraîchement
appris, dit «Nous ne
sommes pas venus pour vous prendre votre argent mais juste pour vivre
dignement » .
Le maire de Briançon a souligné
l'engagement de l'état, du préfet.
Un bémol des
bénévoles et associations qui pensent que beaucoup de décisions sont prises
dans l'urgence, sans concertation, avec des mesures contradictoires. Ceux qui
ont été accueillis à Aspres sur Buech ont déjà été répartis dans d’autres CADA
(Centre d’Accueil pour Demandeur d’Asile). Les migrants ne doivent pas être
considérés comme des pions transférés d'un lieu d'accueil à un autre, au gré
des décisions politiciennes.
Une militante de la «
jungle de Calais », Loup Blaster, nous parle de sa BD-journal. Elle a
partagé pendant un
an, le quotidien des migrants dans sa ville natale. Des panneaux
d'exposition ont été
réalisés par la mairie de Briançon : des agrandissements d’une
douzaine de pages
mêlant dessins, photos, écritures diverses. Elle prépare une vidéo de cette
année riche de
rencontres. Elle a aussi parlé de ce qui s'est passé ces derniers temps :
l’évacuation musclée par les autorités,d’une grande partie de la « Jungle ».
Cette journée nous a
permis de constater que les réfugiés et leur diversité culturelle sont une
richesse pour notre
société. Leur accueil a permis de créer
un élan solidaire malgré les
frilosités d'une
partie de la population et de certains élus..
Il y aurait 60 % de
la population française contre l’accueil des migrants,
Ceux que nous avons
rencontrés et nous-même faisons partie des 40 % défendant des valeurs
d'humanité et de
solidarité, dignes de la France, pays des droits de l'homme.
Malgré les
difficultés, nous continuons à chercher
et à trouver les moyens de faire
entendre notre voix dans l'Embrunais auprès de nos élus.
A venir des idées et actions , et le compte rendu collectif ... des collectifs !!!